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DALL·E 2024-09-23 09.07.01 - A hyper-realistic digital drawing depicting the archaeologica

Le mystère de la villa
gallo-romaine
de Basse-Wavre 

La villa de Basse-Wavre est enfouie sous terre, dans un champ de la Ferme de l’Hosté. Les archéologues supposent qu’elle a été construite au 1er siècle de notre ère avant d’être détruite entre 257 et 276. 

 

Ne vous laissez pas émerveiller par le mot «villa» car celle-ci n’est pas une luxueuse demeure d’un riche propriétaire. Dans nos régions, ce terme doit plutôt être assimilé à une exploitation agricole composée d’un ensemble de bâtiments. Seule la partie résidentielle de cet ancien complexe a été fouillée à l’époque.  

Les mesures du bâtiment résidentiel semblent provenir d’un autre univers: 130 mètres de longueur dans laquelle s’intègre 110 mètres de galerie. Une cinquantaine de pièces s’y articulent, dont certaines sont chauffées par hypocauste. Les archéologues ont également retrouvé un complexe de bains richement décoré.   

Aujourd’hui, certaines interrogations sont vouées à rester sans réponse. Les mystères de la villa gallo-romaine font partie de son charme. Les écrits présentés ici, ainsi que la maquette exposée au bureau d’accueil de VisitWavre, apportent hypothèses et pistes permettant une mise en lumière de ce patrimoine wavrien.  

Un rêve éveillé 

En 1904, lors de la découverte du site de l’Hosté, l’enthousiasme gagne tout un chacun : un luxueux bâtiment vient d’être découvert ! Les suppositions vont bon train et l’idée qui prédomine est celle de la découverte de vestiges antiques d’une villa urbana, une demeure de plaisance d’un personnage important.

 

Dans l’euphorie de la découverte, les précautions scientifiques sont quelque peu balayées. Comme des fils, les suppositions se mêlent les unes aux autres et créent un enchevêtrement duquel il est difficile d’extraire le vrai du faux. 

 

Quand la Première Guerre Mondiale éclate, les vestiges sont remblayés pour être protégés et la villa redevient un mystère. Seules quelques photos et un rapport des fouilles subsistent, un bien maigre butin pour une découverte de cette ampleur. 

Les connaissances actuelles nous permettent de relire les événements de 1904 et de les analyser de façon plus éclairée. L’enthousiasme de l’époque doit malheureusement être pondéré et les archéologues d’aujourd’hui ne confirment pas les résultats du siècle dernier qui, selon eux, ne révèlent pas la réalité historique de cette demeure. 

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DALL·E 2024-09-23 09.08.34 - A hyper-realistic digital drawing depicting a Roman conquest.

Une vérité complexe  

La conquête de la Gaule par Jules César au premier siècle avant notre ère est un fait bien établi. Longtemps, les archéologues ont cru que cette domination romaine avait entraîné une imposition culturelle unilatérale. Toutefois, les découvertes récentes nous montrent une réalité plus nuancée : de cette rencontre est née une culture hybride, fusion des traditions gauloises et romaines. Ce mélange harmonieux est ce que nous appelons aujourd’hui la culture « gallo-romaine ». 

Bien que ce terme puisse sembler anodin, il revêt une importance capitale pour comprendre la découverte de 1904. En effet, alors que les villas dites « romaines » pouvaient simplement servir de résidences, les villas « gallo-romaines » avaient une fonction bien plus complexe. Cette nouvelle culture a ainsi donné naissance à un type de lieu totalement inédit.

 

Selon les auteurs antiques, elles se divisent en deux parties principales : la pars urbana et la pars rustica. La première est réservée à l’habitat et aux loisirs, tandis que la seconde abrite les bâtiments aux fonctions plus techniques. L’ensemble est généralement clos par une enceinte dont la fonction principale est de contenir les animaux plutôt que de dissuader les intrus humains. 

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